Lundi 3 décembre à 20H30
Et oui, c'est la fin ! Nous aurons eu quelques belles séances où l'émotion, tous, nous submergeait. Même que le stock de mouchoirs en papier n'était pas suffisant certains soirs (l'achat de mouchoirs en papier a d'ailleurs crevé le budjet, si, si), surtout aprés Le Mirage de la vie de Douglas Sirk où il n'y eut plus assez pour éponger nos chaudes et vibrantes larmes, tellement nous étions boulevérsés par cette terrible histoire qui nous fendit le coeur. Que c'était beau ! Et Grégory Peck en avocat intégre et juste, et John Garfield en errance, injustement accusé, et cette vieille femme du sud refusantde quitter l'endroit où elle avait toujours vécu (Le Fleuve Sauvage), Widmark misant sa vie en jouant aux cartes, Belmondo crevant à Zuydcoote en attendant sa dulcinée, et cette pauvre Angélina qui croyait étre une femme alors qu'il était un homme... Que d'histoires et de beau cinéma ... Oui, nous aimons les vieux films à la Tati, et pas qu'à la Tati même, à toutes les bonnes sauces comme on n'en fait plus comme si des secrets s'étaient perdus en cours de route au fil des années, ces vieux films n'ayant rien perdu de leur saveur, même qu'ils nous parlent encore, plus d'un restant de plus résolumment moderne comme si l'âge, sur eux, n'avait pas de prise.
Donc lundi, ce sera la derniére séance. Et nous finirons en beauté avec des films crépusculaires et pessimistes.
Un court métrage célébre ayant inspiré à Terry Gillian L'Armée des Douze Singes, que nous ne passerons pas évidemment, ce qui aurait été trop évident. C'est de la science fiction... de la bonne.
Et un western ! Et c'est de l'histoire vrai, Peckinpah, là, dans la lignée d'un Ford, ayant épluché les archives de l'époque et pas qu'a moitié (Fordlisait beaucoup sur l'histoire de l'ouest). C'est donc, dans les faits décrits, la véritable histoire de Billy. Et en prime, Bob Dylan dans un petit rôle et il signe la musique.
- Les Bérets Verts de John Wayne
Une daube ! Du grand cru même ! Une connerie affligeante mis en scéne par papy John complétement à coté de ses pompes. Et pour enfoncer le clou, le v'la t'y pas qui part au Vietnam en tournée pour encourager les petits gars dans la merde jusqu'au cou. Petits gars tellement contents d'avoir vu le film, qu'ils te l'ont copieusement insultés. Quelle misère cette jeunesse qui ne respecte plus ses ainés, affligeant, n'est ce pas ?
Un navet donc ! Un grand ! Car l'histoire du cinéma, c'est aussi un nombre démesuré de drouilles en touts genres dont nous, en France, avons été de grands spécialistes, pas loin même de battre des records. Qu'on repense à ces bijoux de conneries qu'était, par exemple, Mon curé chez les nudistes, Le gendarme et les extra-terrestres (voir ce film en salle, aprés avoir payer sa place, donne une furieuse envie d'intenter un procés), les films de bidasses d'une débilité confondante, et j'en oublie, on peut se dire que s'il y avait eu une palme d'or du navet mondial, nous l'aurions décrochée à maintes reprises avec les félicitations du jury et sans la moindre contestation.
Hors donc, c'est la fin du 6, allons-nous pleurer ? Certes pas ! Ce fut une expérience et comme toute expérience, quoiqu'il se passe de très bon, de bon, de moins bon, de pénible, on y apprend. Et puis, vous avez vu ça où qu'on pouvait faire des chefs d'oeuvre tous les jours ? Soyons raisonnables ! D'ailleurs, il est bien connu que pour qu'il y ait des chefs d'oeuvre, il faut qu'il y ait des navets ! C'est indispensable ! Ben oui, sinon, les chefs d'oeuvre, on ne les reconnaitrait pas, terrible, l'abîme. Attention, je vous vois venir, esprits mal tournés, le mot navet ne concerne en rien le 6. On est bien d'accord, hein ? Bon, salut et en route pour de nouvelles aventures !
[petite rétrospective subjective]