vendredi 23 novembre 2007

vrai-faux

Ce que ne disent pas, ont oublié de dire, ou n'ont pas voulu dire les journaux :
Vous êtes entrés illégalement dans ces locaux.
Vrai. Des locaux vides et chauffés depuis trois ans et qui le resteront encore pendant deux. Nous n'avions pas l'intention de revendiquer cet espace de façon définitive, nous voulions seulement profiter d'un vide afin d'expérimenter un projet de rencontres et d'expression.
La mairie vous a fait des propositions et vous avez refusé.
Vrai. Accepter en l'état la proposition, c'était amputer les deux tiers des activités qui s'y sont déroulées. La plus grande pièce des locaux proposés fait quarante mètres carré, ce lieu est inadapté pour des répétitions, un grand nombre d'ateliers, et même des petits accueils publics.
Vous n'avez pas rendu votre projet.
Vrai. Un projet mutualiste, qui regroupe un grand nombre d'associations, ne peut pas se faire dans un temps aussi court.
Nous ne voulons pas fonctionner avec une programmation bouclée, mais plutôt sous forme de jalons.
Nous voulons être un espace qui évolue.
Nous avons formalisé des cadres, des repères qui favorisent la rencontre entre des pratiques différentes, ainsi que la participation.
Nous avons un bilan 90 événements, trente associations, 6000 personnes accueillies. Les associations et les individus qui se sont impliqués sont prêts à le faire encore.
Tout cela constitue une richesse pour le quartier et la ville.
Vous vouliez prendre le conseil municipal en otage.
Faux. Nous voulons renouer le dialogue avec la municipalité et nous ne pensons pas que ce procédé soit la meilleure façon de le faire.
Ce lieu est dangereux, vous êtes des irresponsables.
Faux. Ce lieu n'est pas aux normes mais nous l'avons sécurisé, de l'avis même du maire nous en avons pris soin. Depuis sept mois que nous y sommes, nous avons accueilli 6000 personnes, il n'y a eu aucune rixe, aucun trouble à l'ordre public et personne ne s'est plaint.
Vous êtes de faux artistes, des paumés.
Faux Ce sont ceux qui ne fréquentent pas le collectif qui en parle le plus mal. Et de toute façon, il n'y a pas que des artistes, nous ne voulons pas un espace de consanguinité, mais un lieu éclectique où les pratiques se mêlent, où les personnes se rencontrent, et pour l'instant ça marche plutôt bien.

Aucun commentaire: