vendredi 4 janvier 2008

meilleurs voeux

Le 6 a été déménagé pour fermer ses portes l'après-midi du 7 décembre. La construction en branches de Dieter Jenzer, turgescence sylvestre au milieu du bétume, ne passera pas l'hiver dans la cour. Pour autant, une trace s'immiscera peut-être de cette histoire, avant qu'on efface tout... et que tout recommence ?
Quoiqu'il en soit, l'espace que nous avons rendu disponible du 6, en déplaçant quelques frontières à la culture, en communiquant avec un public élargi, en retrouvant le prix des choses sans prix, manquera... Irrémédiablement ?
Au dernier conseil de quartier, on laissait croire que l'avenir du 6 ne serait pas exclu du débat public, et la rénovation de Battant de la participation démocratique. De mauvais esprits douteraient-ils face à cette (presque) vieille rengaine, ou de ce que l'on met bien les mêmes choses derrière les mêmes mots, que nous ne pourrions pas les contredire. Ni non plus leurs vis-à-vis, ceux qui promettent que les choses changeront... bientôt, mais seulement avec la consultation des experts, elle-même décidée avant l'organisation des débats. Les frontières entre experts et profanes, entre les citoyens ordinaires et leurs délégués, sont déjà bien gardées. Misère des chemins balisés.
Il n'empêche, le 6, qui passe de bouche en bouche, a fait signal qu'autre chose est possible, librement, temporairement.
D'ailleurs, ceux et celles que croiser d'autres expériences, d'autres réflexions au coin de la rue intéresseraient – car « l'exode habite au coin de la rue » – pourront se procurer la prochaine livraison de Multitudes, revue culturelle et politique, pour son numéro sur l'agir urbain, en librairies le 15 janvier.
Merci pour l'intérêt que vous avez pu porter à notre initiative.
Merci à ceux et celles (nos soeurs de combat, mais un combat en douceur) qui sont venus s'impliquer, à nos côtés prendre les relais du désir d'imprévu.
A bientôt nous espérons
Bonne année

vendredi 7 décembre 2007

petite rétrospective subjective

ma dernière séance, par Christophe (3 décembre 07)

une journée typique au 6, par Laure (26 octobre 07)

l'affaire du doigt, où comment rentrer dans la postérité (octobre 07/...)

        la crémaillère est passée, les gens sont restés, par anonyme (1er avril 07)

            • Conspirer c'est respirer
              ensemble.

          >> pour une autre traversée, c'est par > <<

        de l'espace pour Confluence 6 - pétition à l'attention du maire de Besançon

        Qu'est-ce qui se passe ?
        Fin août 2007, le maire de Besançon, en visite dans les locaux du 6 rue de la Madeleine, vient proposer au collectif qui les occupe illégalement depuis six mois un nouveau lieu où poursuivre ses activités. Le collectif hésite ; accepter la proposition en l'état, ce serait amputer le projet qu'il défend de sa qualité première : l'accueil, un espace de rencontres et d'échanges.
        Qu'est-ce qui se passe ?
        Trois mois plus tard, la justice confirme la procédure d'expulsion. Une quinzaine d'associations et d'organisations politiques et syndicales affirment leur solidarité avec le collectif. Mardi 27 novembre, le directeur de cabinet du maire reçoit du collectif la confirmation de vouloir continuer ailleurs son projet, là où il le pourrait, et le projet-papier réclamé. Est-ce pour le classer sans suite ?
        Qu'est-ce qui se passe ?
        Voudrait-on punir le collectif pour avoir désobéi ? Alors qu'il voulait négocier. Et ne pas se payer de mots, mais faire.
        Qu'est-ce qui se passe ?
        La légalité a été transgressée, un lieu vide depuis quelques années et qui le restera quelques années encore a pu vivre, animé par des individus très investis (et pas typiquement des professionnels), un lieu où beaucoup pourront se reconnaître et viendront s'impliquer. Au conseil de quartier, où l'on débat de manière intempestive depuis cinq ans de l'avenir du 6 rue de la Madeleine, ces activités sont systématiquement passées sous silence. La maîtrise d'usage, quand elle est le fait de voyous, n'a pas droit de cité.
        Et maintenant, qu'est-ce qui se passe ?
        Nous voulons dire notre inquiétude devant l'étouffement de ce lieu interassociatif, après celui des projets de 2003 et de la Maison des Artistes. Face à cela, on semble préfèrer le développement d'un espace associatif, vitrine de la municipalité, qui ne répond pas aux attentes réelles et ne tient pas compte des acteurs déjà investis. Nous soutenons le collectif Confluence 6 dans sa démarche, et souhaitons vivement, maintenant qu'il est prêt à quitter le 6, la reprise des négociations de sorte qu'il puisse poursuivre le travail qu'il a entamé, dans un espace adapté.

        liste des signataires de la pétition en ligne et de la pétition-papier

        Dernière mise à jour : 12/12/07
        Nombre de signatures : 133

        A
        Isidro Agular, professeur des écoles, Bouclans (25)
        Sarah Aillet, étudiante, rue Battant, Besançon
        Christian Ardiet, enseignant, rue F. Charrière, Besançon
        B
        Fattah Baroudi, agent de sécurité, rue Dürer, Besançon
        Valentine Baument, étudiante, rue de Vesoul, Besançon
        Mounir Belfencha, taxi, avenue du Parc, Besançon
        Habib Benhamida, animateur, rue de Vignier, Besançon
        Samira Bendiaf, saisonnière, rue de la Madeleine, Besançon
        Sasia Bendiaf, animatrice, Bethoncourt (25)
        Achem Benlouabi, rue Cussey, Besançon
        Charlotte Begard, polyvalente du spectacle, Sechin (25)
        Catherine Berthet, rue Battant, Besançon
        Thomas Bertrand, étudiant, rue Battant, Besançon
        Sonia Blanchot, informaticienne, Paris
        Marc Boisson, responsable de formation, Blaslay (86)
        Vincent Bonnet, doctorant, rue Thiémanté, Besançon
        Johann Bott, metteur en scène, Saint-Petesbrourg, Russie
        Jean Boudinelle, professeur des écoles, Myon (25)
        Mélanie Bouet, étudiante, Besançon
        Max Bouvard, comédien, rue du Lycée, Besançon
        Thierry Brugvin, formateur, avenue du Parc, Besançon
        Valérie Buckenmeyer, rue Pouillet, Besançon
        François Bunod, retraité, Lons-le Saulnier
        Jacqueline Bunod, retraitée, Lons-le-Saulnier
        Stéphanie Bunod, relation avec les publics, rue Fabre, Besançon
        C
        Anne-Laure Chaillet, formatrice, rue Battant, Besançon
        Rémy Chapelain, formateur, Liesle (25)
        Michel Chapuis, retraité, rue des tulipes, Besançon
        Patricia Chauvet, assistante maternelle, Besançon
        Jeremy Chevalier, maçon, rue Parguez, Besançon
        Mathieu Chevalier, animateur-éducateur, rue Marulaz, Besançon
        Sygne Claverie, maquettiste, Paris
        Roberto Claro Losada, chômeur, Besançon
        Sabine Collardey, étudiante, rue Bersot, Besançon
        Yves Courty, professeur d'art dramatique, Salins-les-Bains
        Anne Crequy, rue de Vignier, Besançon
        D
        Antoine Danis, professeur, rue Thiémanté, Besançon
        Cécile Daubas, étudiante, rue Battant, Besançon
        Marie-Ange Debard, Dung (25)
        Clément Detry, étudiant, Saint-Martin d'Heres (38)
        Martine Deyres, réalisatrice, rue Battant, Besançon
        Franck Dole, étudiant, impasse Saint-Canat, Besançon
        Gilles Drue-Vincent, intérimaire, rue du Refuge, Besançon
        Vincent Dubos, helyculteur, quai de Strasbourg, Besançon
        F
        Nicolas Fayolle, chômeur, rue Rivotte, Besançon
        Mickaël Fiesse, animateur scientifique et socio-culturel, Plombières les Dijon (21)
        Elisabeth Foucard, professeur, Bernaville (80)
        Clémentine Foucart, médecin, Lille
        Léocadie Foucart, professeur, Paris
        César Frade, comédien, Moncley (25)
        G
        Kevin Galland, rue de la Madeleine, Besançon
        Myriam Gauzente, retraitée fonction publique hospitalière, Besançon
        Françoise Gayet, médecin, Chaucenne (25)
        Baptiste Gomes, La Vèze
        Fabien Gourrat, Artfactories, Autre(s)parts, Saint-Ouen
        Nassim Guebbas, étudiant, Montbéliard
        David Guerret, éducateur, Besançon
        H
        Rafik Harbaoui, comédien, Din (70)
        Robin Hillenweck, réalisateur, chemin de Brûlefoin, Besançon
        Roselyne Holl, étudiante, avenue Gaulard, Besançon
        Olivier Horiot, enseignant, Pin (70)
        I
        Loïc Iwasinta, rue de Belfort, Besançon
        J
        Vincent Jacques, expert-comptable, rue Resal, Besançon
        David Jeanneret, rue de Belfort, Besançon
        Magali Jeanningros, rue Ronchaux, Besançon
        Dietrich Jenzer, Atelier ABREART, La Chaux-de-Fonds, Suisse
        Johan Josserand, étudiant, rue Laplace, Besançon
        Marie-Christine Jouffroy, éducatrice, Vesoul
        Thérèse Jouffroy, Pontarlier
        K
        Michel Kisinis, poète, Paris
        L
        Martin Larde, musicien, Gimecourt (55)
        Morgane Lautier, rue de Belfort, Besançon
        Alain Lecaille, ingénieur de recherche géophysique, Alfortville (94)
        Damien Lejeune Flambart, militant des Verts, Paris
        Françoise Lemaire, professeur des écoles, Liesle (25)
        Romain Letievant, ouvrier, impasse Saint-Canat, Besançon
        Jacqueline Letondal, rue Suard, Besançon
        Ovide Lionnet, avenue du Commandant Marceau, Besançon
        Azzurra Lupis, étudiante IRTS, Besançon
        Agnès Le Guennec, professeur des écoles, Myon (25)
        Sophie Le Pennuisic, salariée, Grande Rue, Besançon
        M
        Aurore Mariotte, journaliste, avenue Clémenceau, Besançon
        François Martin, animateur culturosocial, quai Vauban, Besançon
        Nadia Martinez, retraitée E.N., place Risler, Besançon
        Marie-Paule Mataillet, rue Battant, Besançon
        Virgil Merguat, Besançon
        Nicolas Messager, étudiant, rue des Granges, Besançon
        Yvan Mesières, comédien, rue de la Madeleine, Besançon
        Rémi Meunier, rue de la Madeleine, Besançon
        Christophe Miga, rue des Granges, Besançon
        Jean-Charles Monnot, ouvrier, Besançon
        Kabir Idriss Moulay, rue Pouillet, Besançon
        N
        Stéphane Nallis, étudiant, Agen
        Frédéric Neyrat, professeur de philosophie, Lyon
        Augustin Nicoulin, étudiant, rue Bertrand, Besançon
        P
        Jean-Claude Parent, metteur en scène, Cenon (33)
        Estelle Pernet, étudiante, Ciudad Real, Espagne
        Christine Perrot, Bonnay (25)
        Rapahaël Petit, rue Champrond, Besançon
        Mathilde Pizzuto, étudiante, Nancray (25)
        Eric Prévost, comédien, chemin de la Chapelle des Buis, Besançon
        Yurinis Prieto, enseignante, rue F. Charrière, Besançon
        R
        France Raji, psychologue de l'éducation, Miserey Salines (25)
        Romain Raguin, infirmier, rue Battant, Besançon
        François Raffaelli, technicien sono, Besançon
        Nathalie Rahaingomanana, chargée de mission, rue Mallarmé, Besançon
        Emmanuel Rauhut, infographiste, rue des Fluttes Agasses, Besançon
        Luc Redon, peintre décorateur, animateur de hip hop, avenue Denfert Rochereau, Besançon
        Janick Rivaud-Brissonnet, artiste, Poitiers
        Georges Rodrigues, étudiant, rue du Docteur Colard, Besançon
        Pierre-Henri Roussel, salarié agricole, Saules (25)
        Philippe Rousselot, maître de conférences, rue Fresnel, Besançon
        S
        Nicolas Salomon, artiste, rue des deux Princesses, Besançon
        Gaëlle Sandré, graphiste, rue des Granges, Besançon
        Michel Savaric, enseignant-chercheur, Besançon
        Caroline Schoeb, étudiante, Besançon
        Marion Schoeffert, étudiante, rue de Dole, Besançon
        Samir Seghir, animateur-éducateur, avenue Carnot, Besançon
        Thomas Seguin, rmiste, Besançon
        Claire Simon, formatrice, quartier Battant, Besançon

        Vivien Simon, étudiant, Besançon
        Salima Simonin, prépare le concours CPE, Besançon
        Patricia Staine, rue Battant, Besançon
        Vanessa Stawski, assistante sociale, rue Garibaldi, Besançon
        T
        Carole Texier, éducatrice, rue Battant, Besançon
        Fabien Thomas, comédien , rue de Dole, Besançon
        Izabella Thomas, maître de conférences UFC, rue Colomb, Myon (25)
        Olivia Thomas, comédienne, rue de Dole, Besançon
        Anne-Marie Tournier, enseignante, Saint-Vit
        Jean Touyard, étudiant, Besançon
        U
        Sylvaine Ughetti, éducatrice, Besançon
        V
        Louis Vilhem, lycéen, rue Duet, Besançon
        W
        Laétitia Wüntz, chômeuse, Besançon

        jeudi 29 novembre 2007

        last but not least

        Jeudi 6 décembre de 18H à minuit
        Soirée de soutien
        THE LAST ONE

        pour nous aider à payer les frais de justice

        • 18H30-20H : REUNIR LE CULTUREL ET LE POLITIQUE ?

        Ebauche de dialogue autour du "6", ce qui a été tenté, ce sur quoi repartir, en présence d'acteurs culturels et politiques locaux

        • Le programme des réjouissances est en cours, ça change...

        Envie de donner un coup de main ? Une proposition musicale ? Ecrivez-nous.

        ciné-club : la dernière séance

        Lundi 3 décembre à 20H30

        Et oui, c'est la fin ! Nous aurons eu quelques belles séances où l'émotion, tous, nous submergeait. Même que le stock de mouchoirs en papier n'était pas suffisant certains soirs (l'achat de mouchoirs en papier a d'ailleurs crevé le budjet, si, si), surtout aprés Le Mirage de la vie de Douglas Sirk où il n'y eut plus assez pour éponger nos chaudes et vibrantes larmes, tellement nous étions boulevérsés par cette terrible histoire qui nous fendit le coeur. Que c'était beau ! Et Grégory Peck en avocat intégre et juste, et John Garfield en errance, injustement accusé, et cette vieille femme du sud refusantde quitter l'endroit où elle avait toujours vécu (Le Fleuve Sauvage), Widmark misant sa vie en jouant aux cartes, Belmondo crevant à Zuydcoote en attendant sa dulcinée, et cette pauvre Angélina qui croyait étre une femme alors qu'il était un homme... Que d'histoires et de beau cinéma ... Oui, nous aimons les vieux films à la Tati, et pas qu'à la Tati même, à toutes les bonnes sauces comme on n'en fait plus comme si des secrets s'étaient perdus en cours de route au fil des années, ces vieux films n'ayant rien perdu de leur saveur, même qu'ils nous parlent encore, plus d'un restant de plus résolumment moderne comme si l'âge, sur eux, n'avait pas de prise.
        Donc lundi, ce sera la derniére séance. Et nous finirons en beauté avec des films crépusculaires et pessimistes.
        • La Jetéé de Chris Marker
        Un court métrage célébre ayant inspiré à Terry Gillian L'Armée des Douze Singes, que nous ne passerons pas évidemment, ce qui aurait été trop évident. C'est de la science fiction... de la bonne.
        • Pat Garret et Billy the kid de Sam Peckinpah

        Et un western ! Et c'est de l'histoire vrai, Peckinpah, là, dans la lignée d'un Ford, ayant épluché les archives de l'époque et pas qu'a moitié (Fordlisait beaucoup sur l'histoire de l'ouest). C'est donc, dans les faits décrits, la véritable histoire de Billy. Et en prime, Bob Dylan dans un petit rôle et il signe la musique.

        • Les Bérets Verts de John Wayne

        Une daube ! Du grand cru même ! Une connerie affligeante mis en scéne par papy John complétement à coté de ses pompes. Et pour enfoncer le clou, le v'la t'y pas qui part au Vietnam en tournée pour encourager les petits gars dans la merde jusqu'au cou. Petits gars tellement contents d'avoir vu le film, qu'ils te l'ont copieusement insultés. Quelle misère cette jeunesse qui ne respecte plus ses ainés, affligeant, n'est ce pas ?

        Un navet donc ! Un grand ! Car l'histoire du cinéma, c'est aussi un nombre démesuré de drouilles en touts genres dont nous, en France, avons été de grands spécialistes, pas loin même de battre des records. Qu'on repense à ces bijoux de conneries qu'était, par exemple, Mon curé chez les nudistes, Le gendarme et les extra-terrestres (voir ce film en salle, aprés avoir payer sa place, donne une furieuse envie d'intenter un procés), les films de bidasses d'une débilité confondante, et j'en oublie, on peut se dire que s'il y avait eu une palme d'or du navet mondial, nous l'aurions décrochée à maintes reprises avec les félicitations du jury et sans la moindre contestation.
        Hors donc, c'est la fin du 6, allons-nous pleurer ? Certes pas ! Ce fut une expérience et comme toute expérience, quoiqu'il se passe de très bon, de bon, de moins bon, de pénible, on y apprend. Et puis, vous avez vu ça où qu'on pouvait faire des chefs d'oeuvre tous les jours ? Soyons raisonnables ! D'ailleurs, il est bien connu que pour qu'il y ait des chefs d'oeuvre, il faut qu'il y ait des navets ! C'est indispensable ! Ben oui, sinon, les chefs d'oeuvre, on ne les reconnaitrait pas, terrible, l'abîme. Attention, je vous vois venir, esprits mal tournés, le mot navet ne concerne en rien le 6. On est bien d'accord, hein ? Bon, salut et en route pour de nouvelles aventures !

        [petite rétrospective subjective]

        vendredi 23 novembre 2007

        vrai-faux

        Ce que ne disent pas, ont oublié de dire, ou n'ont pas voulu dire les journaux :
        Vous êtes entrés illégalement dans ces locaux.
        Vrai. Des locaux vides et chauffés depuis trois ans et qui le resteront encore pendant deux. Nous n'avions pas l'intention de revendiquer cet espace de façon définitive, nous voulions seulement profiter d'un vide afin d'expérimenter un projet de rencontres et d'expression.
        La mairie vous a fait des propositions et vous avez refusé.
        Vrai. Accepter en l'état la proposition, c'était amputer les deux tiers des activités qui s'y sont déroulées. La plus grande pièce des locaux proposés fait quarante mètres carré, ce lieu est inadapté pour des répétitions, un grand nombre d'ateliers, et même des petits accueils publics.
        Vous n'avez pas rendu votre projet.
        Vrai. Un projet mutualiste, qui regroupe un grand nombre d'associations, ne peut pas se faire dans un temps aussi court.
        Nous ne voulons pas fonctionner avec une programmation bouclée, mais plutôt sous forme de jalons.
        Nous voulons être un espace qui évolue.
        Nous avons formalisé des cadres, des repères qui favorisent la rencontre entre des pratiques différentes, ainsi que la participation.
        Nous avons un bilan 90 événements, trente associations, 6000 personnes accueillies. Les associations et les individus qui se sont impliqués sont prêts à le faire encore.
        Tout cela constitue une richesse pour le quartier et la ville.
        Vous vouliez prendre le conseil municipal en otage.
        Faux. Nous voulons renouer le dialogue avec la municipalité et nous ne pensons pas que ce procédé soit la meilleure façon de le faire.
        Ce lieu est dangereux, vous êtes des irresponsables.
        Faux. Ce lieu n'est pas aux normes mais nous l'avons sécurisé, de l'avis même du maire nous en avons pris soin. Depuis sept mois que nous y sommes, nous avons accueilli 6000 personnes, il n'y a eu aucune rixe, aucun trouble à l'ordre public et personne ne s'est plaint.
        Vous êtes de faux artistes, des paumés.
        Faux Ce sont ceux qui ne fréquentent pas le collectif qui en parle le plus mal. Et de toute façon, il n'y a pas que des artistes, nous ne voulons pas un espace de consanguinité, mais un lieu éclectique où les pratiques se mêlent, où les personnes se rencontrent, et pour l'instant ça marche plutôt bien.